Kyautsu, paisible village dans les montagnes à cinq heures de marche de Kalaw (© Jérôme Decoster).

Top 5 Myanmar : les transports ont la cote, la randonnée est au sommet

Le Myanmar est une véritable mosaïque de plaisirs : ses plages à couper le souffle, son lac Inle gigantesque à l’instar du site religieux de Bagan, ses randonnées au milieu des plantations de chili… Et dans tout ça, des habitants incroyablement ouverts dans un pays encore fermé. 

5 – Ngapali, une plage paradisiaque qui se mérite

Cette femme s'affaire à étaler des cailloux sur la route pour la goudronner (©Jérôme Decoster).
Cette femme s’affaire à étaler des cailloux sur la route pour la goudronner (© Jérôme Decoster).

Moins de 400 km séparent la bouillonnante Rangoon, qui reste la capitale dans le cœur des Myanmarais, de la paradisiaque plage de Ngapali. Soit plus de 14 heures de bus. Pour les parents Decoster, c’est une sacrée entrée en matière. Et un spectacle. Notre grand bus confortable prend toute la place sur les routes sinueuses et montagneuses. D’autant que notre chauffeur, qui a plutôt l’allure d’un pilote, fonce et klaxonne à tout bout de champs pour prévenir, dépasser, s’imposer. La nature sèche et aride nous transportent pendant onze heures jusqu’à cette arrivée magique sur la côte. Devant la mer, personne, si ce n’est le vent qui souffle sur les palmiers séparant la route des étendues de sable blanc. L’excitation de l’arrivée monte.

Mais le bus est contraint de s’arrêter plus de 30 minutes. Notre chauffeur trépigne pendant que les villageois refont la route. Une vingtaine d’hommes, femmes et enfants se pressent pour répartir goudron et cailloux sur la chaussée. On reste bouche bée par cette scène étonnante. Deux heures plus tard, c’est le graal. On arrive au Rivertop lodge, accueillis comme des rois pour débuter trois jours de détente sur cette plage paradisiaque.

4 – Le billard qui se joue avec les doigts 

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On s’essaie à la pichenotte avec les locaux, sur une jolie terrasse du lac Inle (© Jérôme Decoster).

Après avoir passé une heure, les yeux écarquillés sur notre petite embarcation du lac Inle, on s’arrête dans un atelier de la soie pour admirer le travail des artisans. Sur la terrasse de cet atelier sur pilotis, des locaux jouent à un drôle de jeu. Installés autour d’un plateau carré en bois, ils tentent de balancer leurs pions plats et ronds dans les trous situés aux angles de la table. Les règles se rapprochent ainsi du billard… avec les doigts.

L’exercice est difficile : il faut utiliser ses doigts pour mettre une « pichenotte » dans le pion et viser le trou. Mais le plateau de jeu est très glissant alors il faut savoir doser et angler le tir… Dans le décor paisible ce majestueux lac, nous tentons notre chance contre ces joueurs bien aguerris qui sourient de nos prouesses ! Il faudra plus d’une partie pour acquérir la dextérité exigée…  Résultat : nous voulons absolument reproduire ce jeu en France !

3 – Les visages de Hsipaw

Dans le village de Tan Sent, les femmes portent des paniers en bambou chargés de bois (© Jérôme Decoster).
Dans le village de Tan Sent, les femmes portent des paniers en bambou chargés de bois (© Jérôme Decoster).

L’aventure avait commencé par la traversée d’un grand cimetière puis d’une nuée de mouches bourdonnant au-dessus d’une déchèterie.  Elle s’est terminée par des images d’enfants rieurs, de travailleurs courageux sous le soleil brûlant et d’habitants à la générosité inépuisable.

Le trek que nous avons entrepris par nous-même pendant deux jours dans les montagnes de Hsipaw (récit ici) est une des plus belles aventures de notre voyage. En chemin, les villageois nous ont offert le thé et même un déjeuner, avant de nous indiquer la prochaine étape de notre randonnée.  Le soir, ce fût un jeu d’enfant pour être hébergé dans le village de Tan Sent. Assis sur la terrasse de la maison de notre hôte, nous avons ressenti l’effet grisant de se sentir privilégiés, comme seuls au monde sous les derniers rayons du soleil. Le lendemain, nous nous sommes perdus, retrouvés, reperdus dans la vallée sans âme qui vive. Jusqu’à ce qu’un petit point noir au loin nous crie la direction à suivre… A l’opposé, bien entendu. Epique !

2 – A scooter électrique au milieu de 4 000 pagodes

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Bagan, l’un des sites archéologiques majeurs d’Asie, a été en grande partie reconstruit suite au tremblement de terre de 1975. Souvent, les sites les plus touristiques nous ont un peu déçus depuis le début de notre périple, à l’image d’Angkor, au Cambodge, ou de Hoi An, au Vietnam. Mais pas Bagan. Si la beauté des temples et leur nombre y sont pour beaucoup, c’est surtout lié à la manière de se déplacer de l’un à l’autre. La zone fait près de 50 km², mais il n’y a pas d’endroits à éviter. Tout est joli et les chemins de terre et de sable à parcourir nous régalent. Surtout en e-bike,  petit scooter électrique silencieux.

L’engin nous amuse et nous transporte, à une allure parfaite autour des 25/30 km/h pour admirer le cadre sans tourner en rond. Pas besoin de se poser de questions, on choisit à droite ou à gauche et on poursuit notre route, certain de ne pas parcourir plus d’une centaine de mètres avant de tomber sur l’une des 4 000 pagodes du site. Un régal ludique, historique et visuel.

1 – Notre plus belle randonnée en Asie du sud-est

Culture en terrasse dans les montagnes entre Kalaw et le lac Inle (© Aurélie Bacheley).
Culture en terrasse dans les montagnes entre Kalaw et le lac Inle (© Aurélie Bacheley).

Sourires des villageois, paysages montagneux splendides ou encore soirées chez l’habitant, cette randonnée entre Kalaw et Inle nous offrent de quoi piocher dans notre armoire à souvenirs pour longtemps. Un soir, chacun de nous fait l’expérience de la douche. A l’extérieur, seule une « porte » en bambou sépare la salle de bain de fortune de la cour intérieure où règnent les vaches.

Mais cette « porte » n’est en fait qu’un morceau de bois à soulever et à déplacer afin de laisser le moins de jour possible. Après avoir récolté l’eau du puits, on s’asperge le corps grâce à une petite écuelle en acier. L’eau froide régénère après une belle journée de marche au milieu d’agriculteurs qui labourent à l’ancienne, grâce à leur buffle domestique qu’ils prennent soin de laver dans les ruisseaux. Nandar, notre guide de 19 ans, chante à longueur des chemins traversés. Comme elle, on avance le sourire aux lèvres. Cerise sur le bateau en arrivant sur le lac Inle, imposant par sa taille et ses incroyables pêcheurs.

Aurélie BACHELEY et Jérôme DECOSTER

2 réflexions sur “Top 5 Myanmar : les transports ont la cote, la randonnée est au sommet

  1. Que de belles découvertes et rencontres vous êtes en train de vivre ! La nature, les gens, l’amour… l’essentiel est là. Je vous embrasse !

  2. Vous nous avez transportés à travers votre découverte, merci beaucoup de nous faire partager tant de cultures. On vous embrasse.

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