Un des nombreux paysages de rêve pendant dix jours de trek dans le Haut Mustang (© Aurélie Bacheley).

Top 5 Népal : les paysages du Mustang et les villageois de Laprak dans nos mémoires

En haut de notre top népalais, des rencontres mémorables avec des villageois marqués par le séisme meurtrier de l’an dernier, et un trek dans le plus beau décor naturel de notre vie… Découvrez nos cinq expériences les plus remarquables, une large palette de couleurs composant le dernier tableau de notre aventure asiatique.

5 – Entraînement au trekking dans la vallée de Katmandou

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Sur le chemin de la randonnée, des femmes portent une énorme charge, avec le sourire (© Jérôme Decoster).

Après huit jours très tranquilles, nous avons des fourmis dans les jambes. Il est temps de marcher, direction Nagarkot, station touristique située sur les hauteurs de Katmandou. Malheureusement, la chaîne de l’Himalaya se cache derrière une brume épaisse et tenace. Mais que c’est bon de respirer le bon air, loin de la poussière polluée de la capitale, et de traverser ces villages, sans guide. La bienveillance des Népalais nous frappe, on se sent bien, presque à la maison. Une fois arrivé en haut, on profite des petits bonheurs simples : petit café, balade à pied et lecture passionnée du bouquin Tragédie à l’Everest, de Jon Krakauer. Le lendemain, on enfourche des VTT pour visiter les alentours. Le paysage est un peu bouché, mais les pentes s’enchaînent pour mettre nos cuisses à l’épreuve. L’essentiel de notre expérience népalaise peut commencer.

4 – La vie du quartier de Kapan

Quartier de Kapan, près de Katmandou, où nous avons élu domicile pendant dix jours (© Jérôme Decoster)
Quartier de Kapan, près de Katmandou, où nous avons élu domicile pendant dix jours (© Jérôme Decoster)

Notre séjour au Népal débute par huit jours sans activité particulière dans le paisible quartier de Kapan, situé à 30 minutes du centre-ville de Katmandou. Grâce à nos amis Phudorjee et Emilie, qui nous ont prêté leur appartement, nous profitons d’un environnement serein bien différent de celui très pollué de la capitale.

Pour la première fois depuis six mois, nous avons le luxe de cuisiner et les commerçants des petites boutiques nous adressent de larges sourires. Au début, notre présence dans ce quartier 100 % népalais surprend. Au fur et à mesure, certains nous reconnaissent. Du plat traditionnel de la ferme bio à 200 mètres au-dessus de l’appartement jusqu’au monastère de Kopan, très réputé, nous prenons plaisir à déambuler. Souvent le trajet passe par 11 Diamond, ce restaurant-bar où l’on joue au billard avec des sherpas et dont le serveur, adorable, nous sert des bières « sherpas » elles aussi. Ce petit havre de paix sans touriste devient vite notre QG. Si Kathmandou ne nous a pas enchantés, Kapan nous a emballés.

3 – A cheval vers la frontière tibétaine

Une journée à cheval dans la vallée désertique de Lo Manthang (© Jérôme Decoster).
Une journée à cheval dans la vallée désertique de Lo Manthang (© Jérôme Decoster).

De Lo Manthang, la capitale du Mustang, des chevaux pas plus hauts que des poneys nous emmènent à moins de 15 km de la frontière avec le Tibet. Cette balade de six heures nous offre un condensé magique du Haut Mustang : des petites maisons blanches au toit recouvert de bûches, qui jouxtent des lopins de terre verdoyants, et des montagnes ocres qui virent au grisonnant avec, en toile de fond, la chaîne enneigée de l’Himalaya.

Un passage de ruisseau plus tard, nous voilà au cœur d’une gorge désertique qui nous fait penser au Grand Canyon. On y visite une grotte, abri des villageois il y a plus de 100 ans pour se cacher des Chinois et les contre-attaquer. C’est le clou du spectacle. On grimpe les nombreux étages de la grotte à l’aide de petites échelles en bois, on garde la tête baissée pour ne pas se cogner et on s’amuse à communiquer d’un étage à l’autre, à se faufiler dans des pièces toutes plus étroites les unes que les autres. Quelques centaines de mètres plus loin, les monastères mettent en exergue les drapeaux bouddhistes éclatants de rouge, de jaune, de vert et de bleu. Nous repartons sur le dos de nos montures et ne croisons personne de tout l’après-midi, si ce n’est un vent violent qui met nos chevaux à rude épreuve. On se croirait dans un décor de western. Quel spectacle !

2 – Souvenirs du tremblement de terre

Kanchi et sa famille sur le perron de sa maison, à Laprak (© Jérôme Decoster).
Kanchi et sa famille sur le perron de sa maison, à Laprak (© Jérôme Decoster).

Pendant trois jours, les villageois de Laprak ont ouvert les portes de leurs modestes maisons tout juste reconstruites pour nous confier leurs tristes souvenirs. Ceux d’un séisme dévastateur qui a eu lieu le 25 avril 2015 et qui a ruiné leur village de montagne situé tout près de l’épicentre. Un reportage ne suffit pas à raconter la richesse de nos échanges avec Kanchi, Tulé, Sarita, Kissan, Suk et bien d’autres. Mais la force de leurs témoignages, leurs sourires et leur foi en l’avenir nous auront profondément marqués. Merci à l’association Humanlaya de nous avoir menés jusqu’au Laprakis.

1 – Haut Mustang : coup de cœur de l’Asie, coup de cœur d’une vie

Un des nombreux paysages de rêve pendant dix jours de trek dans le Haut Mustang (© Aurélie Bacheley).
Un des nombreux paysages de rêve pendant dix jours de trek dans le Haut Mustang (© Aurélie Bacheley).

Impossible d’imaginer qu’un endroit du monde conserve jalousement tant de trésors. Aucune photo, aucun superlatif ne rendra justice à cette pépite désertique qui nous a transportés pendant dix jours de trek. Le Haut Mustang est simplement la plus belle chose que l’Asie nous ait offerte. Accompagnés de Raj, notre guide, et Pande, notre porteur, nous avons passé de longues matinées à sillonner des canyons rougeâtres, le lit d’une rivière assoiffée où ne serpentent que quelques timides cours d’eau turquoise, ou de majestueux ponts suspendus.

Même à plus de 4000 mètres d’altitude, notre nez était toujours pointé vers les sommets enneigés de l’Himalaya ou les montagnes sculptées aux reflets gris. L’après-midi, des écrins verdâtres où éclosent des villages silencieux furent notre terrain de jeu. Finalement, on se demande s’il ne s’agissait pas d’un rêve.

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