© Jérôme Decoster

Top 5 Bolivie : de l’Amazonie au désert de sel, un pays qui cumule les richesses

C’est une Bolivie pleine de diversités qui nous a été offerte lors de ce voyage de six semaines. D’abord le mythique désert de sel et sa région aride aux mille couleurs, puis la découverte de Potosí, jadis centre économique du monde, aujourd’hui terrain appauvri auquel tentent d’échapper de jeunes mineurs. Et puis la cordillère et et ses températures bien fraîches, l’Amazonie et sa chaleur humide… Des écosystèmes aussi diversifiés que la population bolivienne aux caractères en adéquation avec la douceur ou la rudesse de leur environnement ! Voici un aperçu de nos cinq expériences les plus marquantes.

5 – Les fougères géantes autour de Samaipata

Les fougères géantes, à l'inverse des arbres, récoltent l'eau par le haut pour s'abreuver (© Jérôme Decoster).
Les fougères géantes, à l’inverse des arbres, récoltent l’eau par le haut pour s’abreuver (© Jérôme Decoster).

Samaipata est un village paisible de 3 500 âmes à trois heures de route du poumon économique de la Bolivie, Santa Cruz de la Sierra. Dans ce repère de hippies, on bouquine, on profite des hamacs pour faire la sieste et on visite les alentours à vélo. Un quotidien plus simple pour faire la transition avec notre retour en France, quelques jours plus tard. Mais lors de ce grand voyage, l’exceptionnel n’est jamais loin. A 12 km seulement du village s’étend le parc national d’Amboro et ses 4 425 km²  de forêt, au carrefour de trois écosystèmes différents.

Dans la petite partie que nous avons visité à pied pendant une journée, les nuages épousent la cime des arbres pour former un monde à part, loin de toute civilisation. Ici, la reine des bois est une fougère géante de 10 m de haut. Unique au monde. Surtout quand on apprend qu’elle ne grandit que d’un ou quelques millimètre(s) par an et peut vivre des milliers d’années. Elle aurait même survécu à l’époque des dinosaures il y a des millions d’années !

4 – L’Amazonie sans touriste et avec moustiques

Le héron, une des nombreuses espèces visibles sur les bords de la rivière Ibaré, près de Trinidad, Amazonie (©Aurélie Bacheley).
Le héron, une des nombreuses espèces visibles sur les bords de la rivière Ibaré, près de Trinidad, en Amazonie (©Aurélie Bacheley).

Arrivés à l’aéroport de Trinidad, au nord du pays, les 30°C annoncés ne sont rien par rapport aux 94 % d’humidité ressentie. Ici, en plein cœur de l’Amazonie, on se sent bien loin de la Bolivie de l’Altiplano et des vallées autour de Sucre. Du hublot de l’avion, on observait déjà les rivières qui serpentent en pleine forêt. Deux jours plus tard, nous voilà en train de naviguer sur les eaux de la rivière Ibaré, à la découverte d’animaux en tout genre : le bufeo, un dauphin corpulent au teint rosé, le tapir et d’innombrables espèces d’oiseaux, plus élégants les uns que les autres.

Nous ne croisons que des pirogues de pêcheurs avant d’arriver chez Angel et Rachel, où nous nous apprêtons à camper. Ce couple coupé du monde se révèle très accueillant, bien plus que les mangues en décomposition qui jonchent le sol et menacent de nous tomber sur la tête à chaque instant. Les moustiques quant à eux se déplacent par nuées et nous piquent, surtout Aurélie, même à travers les vêtements. Malgré cet environnement quelque peu hostile, nous revenons de l’Amazonie emballés, avec cette impression d’avoir vécu une expérience hors du temps.

3 – Sucre, une ville à vivre

Sur le toit du couvent San Felipe de Néri, Sucre (© Jérôme Decoster).
Sur le toit du couvent San Felipe de Néri, Sucre (© Jérôme Decoster).

C’est une ville à taille humaine, où les touristes ne sont pas pris pour des portefeuilles sur pattes, contrairement à beaucoup de jolies villes d’Amérique latine ! Une ville blanche, à l’architecture coloniale ravissante, que l’on parcourt de long en large à pied. On y ressent une grande sérénité et les monuments majestueux s’enchaînent. Au couvent de San Felipe de Néri, on se retrouve à côtoyer le clocher qui offre une vue prestigieuse sur la ville. On y est guidé par des adolescentes qui apprennent leurs textes par cœur afin d’accueillir les touristes… Leur désir de bien faire est à la fois risible et craquant !A quelques rues de là, on retrouve une Sucre (à prononcer « Soucré » et non Sucre comme nous l’avons entendu de la bouche de plusieurs Français) plus populaire, avec son marché plein de jus exotiques délicieux qu’on déguste sur place et son bazar étourdissant. Bref, une ville complète qui pourrait exaucer des rêves de vie d’expatriés…

2 – Une vie de labeur pour les jeunes mineurs de Potosí

Un mineur de Potosí. Comme tous, il mâche des feuilles de coca pour se donner du courage (© Jérôme Decoster).
Un mineur de Potosí. Comme tous, il mâche des feuilles de coca pour se donner du courage (© Jérôme Decoster).

A 12, 13 ou 14 ans, des garçons commencent à s’engouffrer dans les entrailles noires des mines de Potosí. Ils cherchent les maigres pépites d’argent qu’il reste sur le « Cerro rico », montagne exploitée depuis le XVIe siècle. Certains jeunes arrêtent l’école pour se consacrer à ce travail harassant et dangereux quand d’autres combinent les deux, poursuivant leur rêve d’une vie meilleure. Nous avons rencontré Jhenry et Carlos, tous deux ont 17 ans et sont fils d’un père absent. Avec une maturité déconcertante, ils nous ont confié leur quotidien de mineur et leurs projets de travail et de vie de famille loin du « Tío », le diable qui hante les artères de la mine et à qui les mineurs vouent un culte pour ne pas mourir sous les éboulements. Une rencontre riche d’enseignements pour nous qui avons le luxe de pouvoir choisir que faire de notre vie.

1 – Le Salar d’Uyuni : apothéose d’un trip western

Le désert de sel d'Uyuni se prête à quelques jeux d'illusion !
Le désert de sel d’Uyuni se prête à quelques jeux d’illusion !

Au départ de Tupiza, dans le sud de la Bolivie, une jeep nous emmène jusqu’à l’éblouissant désert de sel d’Uyuni. Quatre jours de piste poussiéreuse dans le décor type western du sud Lipez, notre gros coup de cœur en Bolivie. Pas très original certes, mais comment ne pas être absolument conquis par les lagunes de toutes les couleurs peuplées de flamants roses et de lamas, par les geysers crachant leurs fumées malodorantes et les énormes roches rougeâtres qu’on escalade pour jouir d’une vue imprenable sur la nature environnante ? Le dernier jour, on termine en beauté avec le désert de sel, dont on profite au coucher et au lever du soleil. Une étendue blanche avec  quelques ilots peuplés de cactus… Tout ça nous a semblé bien irréel !

Aurélie Bacheley et Jérôme Decoster

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