Notre guide Abey parade dans les dunes du désert du Thar avec deux de ses chameaux, Mickaël et Raju (© Jérôme Decoster).

Top 5 Inde : l’effervescente Vârânasî et le silencieux désert du Thar au coude à coude

Il y a ces villes magiques qui semblent tout droit sorties des plus beaux contes, mais en même temps si bruyantes et harassantes… Il y a ces hommes souvent rudes, et ces femmes fermées aux regards des autres, dans leurs saris colorés qui leur donne un air de princesse inaccessible. Il y a Vârânasî et son atmosphère spirituelle omniprésente, et puis Jaiselmer et son désert du Thar où l’on reprend enfin son souffle. Retour sur nos cinq expériences les plus marquantes dans une Inde du nord profondément contrastée.

5 – Ils singent notre quotidien

Le singe domine Pushkar, pieds et mains jointes (© Jérôme Decoster)
Le singe domine Pushkar, pieds et mains jointes (© Jérôme Decoster).

Dès notre arrivée à Vârânasî, les singes s’invitent à notre table. Nous sommes installés confortablement sur la terrasse de notre première guesthouse indienne quand un singe de la taille d’un gros chien surgit par la fenêtre. Aurélie le voit en premier et fait un bond en arrière. Méfiant quand on est en train de manger, on ne peut s’empêcher d’être admiratif le reste du temps. Leur agilité est déconcertante. Si bien que lors d’un spectacle religieux au bord du Gange, notre regard se concentre sur les primates. Ils sautent d’un étage à l’autre du temple et engloutissent les insectes qui passent par là. La ressemblance avec l’Homme nous fascine. Une mère attrape son petit avec tendresse, un autre étend ses pattes en mode pacha pendant que le troisième joint les deux mains, en pleine réflexion. Pas fan des animaux d’habitude, on tombe sous le charme de ces bêtes si malignes.

4 – Udaipur la féerique

La ville d'Udaipur depuis le téléphérique, avec sur l'eau, à gauche, le très luxueux Lake palace (© Jérôme Decoster).
La ville d’Udaipur depuis le téléphérique, avec sur l’eau, à gauche, le très luxueux Taj Lake palace (© Jérôme Decoster).

On dit d’Udaipur qu’elle est la ville la plus romantique du Rajasthan. Une réputation bien méritée ! A l’intérieur de son somptueux City palace au décor digne d’un conte des mille et une nuits, on jouit d’une vue magistrale sur le grand lac Pichola cerné de montagnes. Au milieu des eaux calmes se dresse l’atout charme d’Udaipur, un véritable petit bijou de marbre blanc : l’hôtel « Taj Lake palace », construit au 17e siècle. « Un des plus beaux palais du Monde » peut-on lire un peu partout… Le touriste moyen se contentera de le photographier de l’extérieur, vu le prix exorbitant des chambres (1 000 € minimum). Sinon, pour rêver un peu, il y a toujours le très mauvais Octopussy, un vieux James Bond aux nombreuses scènes tournées dans le palace, diffusé par de nombreux bars de la ville…

3 – Un anniversaire pas comme les autres

Le sommet du fort de Chittorgarh offre une vue splendide sur les paysages lunaires (© Aurélie Bacheley).
Le sommet du fort de Chittorgarh offre une vue splendide sur les paysages lunaires (© Aurélie Bacheley).

Dans un paysage lunaire à trois heures de route d’Udaipur se trouve le fort de Chittorgarh. Perché sur une colline au milieu de nulle part, le monument donne la sensation de se trouver plongé au cœur d’un bon roman d’aventures… Nous n’avons pas passé deux jours à faire le tour de la muraille qui serpente les collines alentours, mais nous avons bien pris deux heures pour contempler la campagne semi-désertique. Rien que pour le trajet exceptionnel jusqu’au fort, le voyage vaut le détour. L’escapade a eu lieu le jour des 25 ans d’Aurélie, que nous avons fêtés avec deux voyageurs californiens. Un anniversaire particulièrement mémorable !

2 – Vârânasî la plus intense

Les hindous prennent un bain dans l'eau sacrée du Gange, dès le lever de soleil (© Aurélie Bacheley).
Les hindous prennent un bain dans l’eau sacrée du Gange, dès le lever de soleil (© Aurélie Bacheley).

Vârânasî, ou Bénarès, était la première étape de notre voyage en Inde tant attendu. Et quelle première expérience ! Le choc culturel nous a pris aux tripes et il nous a fallu quelques jours pour nous acclimater à ce haut lieu de pèlerinage où règne une atmosphère mystique très intense. Sur les bords du Gange (ghats) se mêlent les croyants qui se plongent dans le fleuve sacré pour se libérer de leurs péchés, les brahmans qui méditent toute la journée et surtout, les crémations en plein air… Quant aux rues de Vârânasî, elles sont totalement congestionnées à cause de la présence simultanée de voitures, motos, tuks-tuks, piétons et vaches sacrées. Le tout dans un concert assourdissant de klaxons. Pour échapper à tout ça, il faut prendre de la hauteur ou faire une balade en bateau sur le Gange. On admire alors les couleurs de la ville sainte et surtout, on respire un peu.

1 – Seuls au monde dans le désert Thar

Notre guide Abey parade dans les dunes du désert du Thar avec deux de ses chameaux, Mickaël et Raju (© Jérôme Decoster).
Notre guide Abey parade dans les dunes du désert du Thar avec deux de ses chameaux, Mickaël et Raju (© Jérôme Decoster).

Les dunes, les chameaux, le silence et l’absence de tout, le Thar nous a offert trois jours et deux nuits coupés de l’ambiance bruyante et bouillonnante des autres villes du Rajasthan. Notre guide, Abey, était aux petits soins, nous forçant même à manger au-delà de notre faim. Au menu, à chaque repas : des patates dans un jus de légumes, du riz et les très populaires chapatis, le pain local que l’on a appris à cuisiner. Bref, des repas bien équilibrés pour reprendre des forces et affronter les longues heures fatigantes à dos de chameau, douloureuses pour les cuisses. Le leader et aîné de la bande, Mickaël, pousse un cri inimitable et sort sa langue dégoulinante de bave dès qu’il approche une femelle. C’est la période des chaleurs. Les fraîches soirées dans les dunes sont le sommet de notre expérience dans le Thar. Sauts en hauteur, chasse aux scarabées, petit feu de bois, c’est le bonheur. Le soir, on se cherche un petit coin plus ou moins isolé du vent pour dormir à la belle étoile. Le ciel est dégagé, on en a plein les yeux.

Aurélie BACHELEY et Jérôme DECOSTER

 

 

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