Un mois au Cambodge, un petit pays riche en diversité, de son île paradisiaque du sud à Phnom Penh, marquée par le massacre des Khmers rouges. Voici notre Top 5.

5. Koh Rong Sanloem : une petite île paradisiaque pour se mettre dans le bain

Sable blanc, eau transparente et coucher de soleil, Koh Rong Sanloem a tout de l’île paradisiaque idéale pour se ressourcer avant de découvrir le vrai Cambodge. Et contrairement à sa voisine, Koh Rong, ou à de nombreuses îles taïlandaises, elle n’est pas encore noire de touristes. Lecture dans le hamac de notre bungalow « Robinson », plongeon du ponton et rafraîchissement les pieds dans l’eau, autant de plaisirs simples dans un environnement grandiose. Si on fait la fine bouche, on dira que la mer était presque… trop chaude.

4. Pédaler pour rencontrer les petits producteurs de Battambang

Ils sont nombreux ces habitants des campagnes à vendre leurs productions sur le bord de la route ou sur le marché. Nous sommes allés à leur rencontre à vélo, emmenés par Song, énergique étudiant à l’avenir prometteur. Entre deux chemins de campagne colorés par les herbes vertes et les palmiers par centaines, nous avons frappé aux portes de quelques-uns de ces paysans autour de Battambang. Ils confectionnent, avec une rapidité légendaire, des spécialités comme l’alcool de riz (ou « ricewine » pour les locaux), le gâteau de riz cuit dans du bambou ou encore le poisson fermenté… très odorant.

3. Dans le Ratanakiri, le plus épique des trajets à moto

La province du Ratanakiri, au nord-est du Cambodge est une zone massivement touchée par la déforestation. Nous avons constaté les dégâts autour du village de Backae, isolé en plein cœur de la forêt. Nous avons parcouru 60 km à moto à partir de Banlung, la plus grande ville de la province. Quatre heures de trajet avec notre guide, dont la moitié du temps en forêt, sur une piste de sable ravagée par les camions et la mousson. L’agilité et la dextérité sont deux grandes qualités des Cambodgiens… L’aventure a commencé comme ça, sans savoir si l’on parviendrait à atteindre Backae. On dit que c’est le chemin parcouru qui compte, pas la destination !

2. Dans le Mondolkiri, la plus spectaculaire des nuits dans la jungle

1 h 30. C’est le temps nécessaire à notre guide, Huong, pour installer le camp et les hamacs, préparer un grand feu de bois, cuisiner un repas délicieux et confectionner trois tasses en bambou. Complètement admiratifs, nous ne nous lassons pas de regarder ce spectacle d’ingéniosité après une belle journée de 25 km de marche dans la jungle. Huong n’a pas besoin d’aide. Il préfère nous raconter la culture de sa minorité, les Bunong, et sa religion, l’animisme, qui consacre les esprits. Quelques gorgées cul-sec de l’alcool de riz local ponctuent cette soirée pleine de sérénité. Les étoiles accompagnent notre coucher dans des hamacs de l’US army. Il est seulement 20 h 30 mais on ne met pas plus de 15 minutes à s’endormir.

1. Killing Fields : la mémoire des Khmers rouges dans la peau du Cambodge

40 ans après les horreurs perpétrées par le régime de Pol Pot, le Cambodge est profondément marqué par sa sanglante histoire. Plusieurs lieux de mémoire existent dans ce pays qui a perdu un quart de sa population entre 1975 et 1979. Mais le plus connu est le terrain d’exécution de Phnom Penh, destiné aux prisonniers de S-21, un des 196 centres de détention du régime des Khmers rouges. Chaque visiteur imprime la vision macabre du mémorial exposant les crânes et autres os des victimes. Il imagine ensuite l’exode des familles des villes vers l’enfer puis écoute les témoignages glaçants des survivants en marchant près des fosses communes. A lire d’urgence, D’abord, ils ont tué mon père : le récit de Loung Ung, âgée de 5 à 9 ans pendant le règne des Khmers rouges. La connaissance de ce passé arrache le cœur mais elle est indispensable pour comprendre le pays.

Aurélie Bacheley et Jérôme Decoster